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12-08-2025
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Réforme fiscale, lutte agricole, tour de Romandie: l'essentiel du mardi 12 août
Accueil | L'essentiel du jour | Les maraîchers suisses gagnent une bataille contre Coop Changer de caisse maladie vous aurait fait économiser le prix d'une voiture Jeter un mouchoir d'un véhicule peut coûter plus de 1000 euros en Italie Publié aujourd'hui à 17h39 Getty Images Le 28 septembre prochain, les Suisses voteront sur une réforme majeure qui pourrait transformer le paysage fiscal. Il s'agira de décider si l'on veut oui ou non abolir la valeur locative pour la remplacer par un impôt sur les résidences secondaires. Selon les analyses, environ 80% des propriétaires sortiraient gagnants de cette révision. En revanche, les propriétaires très endettés et les locataires risquent d'être pénalisés si l'équilibre fiscal n'est pas maintenu. Pour en savoir plus sur le sujet: lisez l'article détaillé. Changement d'assurance maladie: des économies significatives à la clé Une étude de Comparis révèle que les assurés suisses auraient pu économiser jusqu'à 37'889 francs sur dix ans en changeant d'assurance maladie en 2015. C'est à Lausanne que les plus grandes économies étaient possibles, devant Zurich et Bâle-Ville. Genève est en queue de peloton. Pour en savoir plus sur le sujet: lisez l'article détaillé. Victoire des maraîchers suisses face à Coop: un bonus controversé abandonné Victoire surprise pour les producteurs de légumes suisses face au géant de la distribution. Coop a finalement renoncé à imposer un «bonus» de 3% à ses fournisseurs, à la suite des protestations et d'une plainte déposée auprès de la Commission de la concurrence. Cette ristourne aurait coûté environ 12 millions de francs par an aux maraîchers. Pour en savoir plus sur le sujet: lisez l'article détaillé. Conflit israélo-palestinien: la Suisse s'accroche à sa neutralité pendant que ses voisins changent de cap Alors que quinze pays occidentaux ont récemment annoncé vouloir reconnaître la Palestine comme État, la Suisse maintient sa position traditionnelle. L'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey critique cette attitude qu'elle juge «dépassée» et met en garde: «Nous mettons en jeu notre réputation d'État dépositaire des droits de l'homme.» Le Conseil fédéral estime que la reconnaissance ne peut intervenir qu'au terme d'un processus de paix négocié, une perspective actuellement hors de portée. Pour en savoir plus sur le sujet: lisez l'article détaillé. Tour de Romandie féminin: un défi pour les cyclistes La quatrième édition du Tour de Romandie féminin débutera le 15 août, proposant trois étapes particulièrement accidentées entre le Chablais vaudois et valaisan. La championne Demi Vollering défendra son titre tandis qu'Elise Chabbey tentera une victoire d'étape. Pour en savoir plus sur le sujet: lisez l'article détaillé. Marc Voltenauer et Lausanne relancent le Prix du polar romand Le concours littéraire revient avec une nouvelle formule. Les prix romand et alémanique seront désormais décernés lors d'un festival qui aura lieu cette année à Berne le 18 octobre, puis l'an prochain à Lausanne. Parmi les nommés figurent Nicolas Feuz avec «Les extradées», Emmanuelle Robert avec «Dormez en Peilz» ou encore Jacques-Etienne Bovard avec «Passé sous silence». L'initiative vise également à promouvoir les traductions entre les régions linguistiques suisses. Pour en savoir plus sur le sujet: lisez l'article détaillé. Aussi dans l'actu Football féminin: l'internationale suisse Alisha Lehmann quitte la Juventus pour rejoindre Côme. Elle a signé un contrat de trois ans avec le club italien qui évolue également en Serie A. IMAGO/Jan Huebner Nos récaps de l'actualité suisse et internationale Leonardo Pescante est rédacteur en chef adjoint de 24heures depuis 2011. Après des études à l'Université de Lausanne en mathématiques et des cours supérieurs de management au CRPM, il a travaillé près de 15 ans à Radio Suisse internationale. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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12-08-2025
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Abolir la valeur locative va-t-il impacter vos impôts?
Le peuple devra décider s'il veut supprimer ce mécanisme fiscal pour le remplacer par une nouvelle taxe sur les résidences secondaires. Explications. Publié aujourd'hui à 07h30 La mesure aura un effet direct sur les propriétaires et indirect sur les locataires. VQH En bref: Ne vous fiez pas à son nom barbare. Derrière «l'arrêté fédéral relatif à l'impôt immobilier cantonal sur les résidences secondaires» – sur lequel nous voterons le 28 septembre – se cache une vaste réforme qui va vous toucher directement si vous êtes propriétaire. Et indirectement si vous êtes locataire. Serez-vous parmi les gagnants ou les perdants ? Décryptage en six questions. Quel est l'objectif de cette réforme? À la base, le projet ne prévoyait que de supprimer la valeur locative pour les résidences principales, ce qui aurait comme effet des pertes fiscales d'environ 1,6 milliard par an: deux tiers pour les cantons, un tiers pour la Confédération. Pour pallier ce manque à gagner, une autre réforme a été ajoutée au paquet soumis au peuple le 28 septembre. Il s'agit de donner la possibilité aux cantons qui le souhaitent de créer un nouvel impôt sur les résidences secondaires. C'est ainsi que ce nouvel impôt sur les appartements et maisons de vacances est devenu en même temps un référendum sur l'abolition de la valeur locative. Les deux projets étant liés, si l'arrêté fédéral est rejeté, c'est toute la réforme qui part à la poubelle. Pourquoi veut-on supprimer la valeur locative? La valeur locative est un terme bien connu des propriétaires qui remplissent leur déclaration d'impôt. Il représente la valeur théorique de loyer annuel qu'un bien immobilier pourrait générer s'il était loué. L'idée est la suivante: comme les propriétaires ne paient pas de loyer, ils ont des avantages économiques par rapport aux locataires. C'est cette inégalité que doit compenser la valeur locative. Les cantons fixent alors un loyer annuel présumé pour les propriétaires. Ce montant est alors ajouté à leurs revenus imposables. Difficile de dire dans quel sens le vent va tourner lors des votations du 28 septembre prochain. Adrian Moser Reste que ce principe est régulièrement critiqué. Pour une frange politique, la valeur locative est injuste, car elle oblige les propriétaires à payer un impôt sur un revenu qu'ils ne perçoivent pas concrètement. Pour contrebalancer cette réalité, le système actuel permet aux propriétaires de déduire les frais d'entretien de leur logement, mais aussi les intérêts de la dette qu'ils ont dû contracter pour l'acheter, ce qu'on appelle les intérêts débiteurs. Si la réforme est acceptée, ces deux déductions seraient supprimées. Chez qui ce projet suscite-t-il de l'enthousiasme? Le soutien à ce paquet vient plutôt des partis de droite et du lobby des propriétaires. Ils estiment que la valeur locative va à l'encontre de la stabilité financière. Comme les propriétaires peuvent jouer sur la déduction des intérêts débiteurs pour limiter les effets de la valeur locative, les ménages seraient incités à ne pas rembourser leur hypothèque. Cela est perçu comme injuste pour ceux qui n'ont plus de dette, ou l'ont fortement réduite. Autre argument: la situation des retraités . La propriété du logement est également conçue comme une prévoyance vieillesse. Le projet d'abolition de la valeur locative renforcerait ces efforts: les personnes qui ont économisé toute leur vie pour pouvoir vivre sans dettes et en toute sécurité pendant leur vieillesse ne seraient plus pénalisées. Les partisans ajoutent encore que le changement de système tient compte de la réalité des primo-accédants. Comme la dette hypothécaire est la plus élevée immédiatement après l'achat d'un bien, la réforme prévoit que les intérêts seront toujours déductibles pendant dix ans, mais de manière progressive. Enfin, le nouvel impôt sur les résidences secondaires, qui pourrait être mis sur pied par les cantons, permettrait de renforcer la justice fiscale. Il évite en effet que les propriétaires de résidences secondaires soient avantagés par rapport à ceux de résidences principales. Chez qui ce projet suscite-t-il des craintes? L'abolition de la valeur locative est un vieux serpent de mer . Jusqu'ici, toutes les tentatives ont échoué. Aujourd'hui encore, le maintien du système actuel est défendu par les partis de gauche et le lobby des locataires. Et ils ont un allié de poids: les cantons. Ces derniers craignent que les pertes fiscales occasionnées par la réforme ne soient pas compensées par le nouvel impôt sur les résidences secondaires, ce qui créerait un déséquilibre fiscal. Déséquilibre qui s'ajouterait au plan d'économies de la Confédération. Le secteur de la construction craint le contrecoup de la réforme. VQH Comme l'abolition de la valeur locative entraînerait la suppression des déductions des frais d'entretien, certains milieux économiques sont aussi opposés au projet, craignant un coup dur pour le secteur de la construction. Et comme les déductions fiscales pour les rénovations énergétiques passeraient aussi à la trappe, la réforme porterait aussi un coup dur à la transition énergétique. De façon générale enfin, le camp du non estime que ce projet reviendrait à offrir un cadeau fiscal aux propriétaires, alors que 60% des ménages en Suisse sont locataires et subissent directement la hausse des loyers. Qui seraient les gagnants? Du côté des gagnants, on trouve les propriétaires. Selon une analyse de la Confédération , environ 80% d'entre eux profiteraient de la réforme. Ceux ayant acquis un bien neuf, sans travaux de rénovations à effectuer, seraient assurément les mieux lotis. De même que les propriétaires qui ont presque entièrement amorti leur hypothèque et n'ont pas grand-chose à gagner de la déduction des intérêts débiteurs. Parmi eux, beaucoup de retraités. On peut aussi ajouter à la liste les primo-accédants, qui bénéficieraient de déductions fiscales importantes lors de la première décennie. Qui seraient les perdants? Du côté des perdants, on trouve les propriétaires très endettés ou ceux qui possèdent un bien ancien nécessitant de coûteux travaux de rénovation. Le nouveau système risque en effet de décourager ces propriétaires d'entretenir leur maison, ce qui aurait pour conséquence une augmentation de l'écart de prix entre les constructions neuves et anciennes. Enfin, les locataires n'étant pas pris en compte dans la réforme, ils n'auraient rien à y gagner. Voire potentiellement beaucoup à perdre, si l'équilibre global des rentrées fiscales n'est pas assuré avec l'impôt sur les résidences secondaires. Plus sur la valeur locative et les impôts en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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09-08-2025
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À Saint-Moritz et Gstaad, la course aux chalets les plus extravagants
Malgré la loi sur les résidences secondaires, Saint-Moritz et Gstaad voient fleurir des propriétés démesurées. Pendant ce temps, les locaux peinent à se loger. Publié aujourd'hui à 17h10 Dans cette villa de Saint-Moritz, la plus grande partie du bâtiment se trouve sous terre. Clara Neugebauer En bref: La Via Serlas est l'artère commerçante de Saint-Moritz. Les grandes enseignes telles que Giorgio Armani, Gucci, Bulgari, Valentino, Chopard ou encore Cartier y ont pignon sur rue. Dans les vitrines s'exposent meubles, bijoux, vins, haute couture et sacs. L'hôtel de luxe Badrutt's Palace y occupe également une place de choix. Un peu à l'écart de l'agitation commerçante se dresse une remarquable construction, avec façade en pierre, grandes baies vitrées et balcons en verre. La villa semble bientôt prête à être occupée. Du moins les trois étages visibles depuis la rue. Car elle a une particularité: la plus grande partie du bâtiment est enfouie sous terre. Au total, elle compte dix étages. Dans les sept sous-sols, on trouve notamment une piscine avec espace bien-être, une salle de sport, un home cinéma et un parking souterrain. La villa offre une vue imprenable sur Saint-Moritz et sur le lac. Clara Neugebauer Le maître d'ouvrage est entrepreneur dans le secteur hôtelier. Il est âgé de 70 ans et est originaire de l'Engadine. Au printemps 2018, il a demandé une autorisation à la Commune de Saint-Moritz pour construire une maison divisée en deux logements sur la Via Serlas. L'année suivante, la Commune constate que la structure en cours de construction ne correspond pas à l'autorisation délivrée et ordonne l'arrêt temporaire des travaux. L'homme dépose alors une nouvelle demande et indique vouloir construire une maison individuelle. La Commune lui accorde une nouvelle autorisation, mais pose une condition: la maison devra être utilisée comme résidence principale. Mais qui peut se permettre de vivre dans un chalet de luxe de dix étages? Loi sur les résidences secondaires Le Tribunal fédéral de Lausanne a dû se pencher sur cette question ces derniers mois. En effet, un voisin a fait opposition au projet de construction, soupçonnant un contournement de l'interdiction de construire des résidences secondaires. Il y a encore quelques années, il ne faisait aucun doute que des acheteurs potentiels existaient pour des biens de luxe comme ceux de la Via Serlas. Jusqu'en 2016, des chalets et villas de luxe ont été construits par dizaines dans des lieux comme Saint-Moritz, Gstaad ou Verbier . Des personnes fortunées, venues de Suisse ou de l'étranger, ont acheté les meilleurs terrains et y ont réalisé leur rêve d'habitat de montagne. Tout a changé en 2012 avec l'initiative sur les résidences secondaires. Malgré l'opposition du parlement et des cantons de montagne concernés, la population suisse a approuvé de justesse cette initiative populaire, avec 50,6% de voix favorables. La loi , entrée en vigueur en octobre 2016, stipule que, dans les communes où la part de résidences secondaires dépasse 20%, seules des résidences principales peuvent être construites. Pour des localités comme Saint-Moritz, où la part de résidences secondaires dépasse 50%, cette nouvelle législation a marqué un véritable tournant. Le commerce local, qui va des agents immobiliers aux artisans, a soudain vu son modèle économique menacé. Comme le montre l'exemple de la Via Serlas, le secteur s'est toutefois adapté à cette nouvelle réalité. Dans le cadre de la demande de permis de construire, la Commune de Saint-Moritz a mandaté une société immobilière zurichoise pour réaliser une expertise visant à démontrer l'existence d'un besoin en résidences principales de luxe. Selon les spécialistes zurichois, cette demande existe bel et bien. Elle proviendrait principalement d'étrangers vivant à Saint-Moritz sous le régime de l'imposition forfaitaire. «Les 90 personnes imposées au forfait à Saint-Moritz illustrent le potentiel de demande pour l'immobilier de luxe comme résidence principale», peut-on lire dans l'expertise. Qui sont ces super-riches? On sait relativement peu de choses sur les personnes imposées au forfait résidant en Suisse. Jusqu'en 2018, la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des finances (CDF) publiait régulièrement un rapport à leur sujet. Lors du dernier recensement, en 2018, on dénombrait 4557 personnes imposées selon ce système dans tout le pays, générant un total de 821 millions de francs de recettes fiscales. Depuis, plus rien. «La CDF a décidé de ne plus publier les chiffres sur l'imposition d'après la dépense», explique Simon Berset, secrétaire général adjoint. L'Administration fédérale des contributions affirme elle aussi ne pas disposer de telles informations. La Confédération ignore donc combien de personnes sont actuellement imposées au forfait en Suisse. L'immobilier destiné à cette clientèle fortunée prospère aussi dans d'autres régions que l'Engadine. Un cas similaire est survenu à Gstaad, véritable Mecque des riches dans l'Oberland bernois. Il montre que les personnes imposées au forfait constituent bel et bien la clientèle cible des nouvelles constructions de luxe. À l'extrémité sud du village, la Wispilenstrasse serpente en direction de la montagne. Plusieurs milliardaires habitent dans cette zone résidentielle au panorama idyllique. Tout en haut de la rue, un terrain doit accueillir deux maisons individuelles et un immeuble collectif, avec piscine couverte, salle de sport, espace bien-être et cinéma privé. Les deux maisons devraient offrir chacune 1300 m² de surface habitable. La Commune de Gessenay, dont fait partie Gstaad , a depuis longtemps épuisé son quota de résidences secondaires. Les deux villas doivent donc être vendues comme résidences principales. Sur la Promenade de Gstaad, les boutiques de luxe sont nombreuses. Franziska Rothenbühler/Tamedia Les propriétaires actuels ont explicitement désigné les personnes imposées au forfait comme cible de leur projet, selon les documents judiciaires. Plusieurs riverains ont déposé un recours contre le projet de construction et l'affaire a récemment été portée devant le Tribunal fédéral. Les juges lausannois se sont montrés sceptiques. La Commune de Gessenay et le Canton de Berne n'ont pas su démontrer de manière convaincante l'existence d'un besoin en résidences principales de luxe. Le tribunal a surtout reproché aux autorités de n'avoir fourni aucune information sur le nombre de personnes imposées au forfait vivant dans la Commune de Gesseney. L'affaire a été renvoyée au Tribunal administratif bernois pour être réexaminée. Et la population locale? Les deux projets de construction sont particulièrement sensibles, car la population locale est confrontée à un manque de logements abordables, aussi bien en Engadine que dans l'Oberland bernois. Cette pénurie s'est encore aggravée avec l'entrée en vigueur de la loi sur les résidences secondaires. C'est la conclusion d'un rapport commandé en 2023 par l'Office fédéral de l'aménagement du territoire. En effet, les logements construits avant 2016 peuvent toujours être convertis en résidences secondaires. Or, les habitants locaux ont peu de chances sur le marché libre face à une clientèle extrêmement fortunée. L'étude de la Confédération montre qu'entre 2016 et 2021, il y a eu davantage de réaffectations de résidences principales en résidences secondaires que de nouvelles constructions. Et les nouveaux logements, construits dans des destinations touristiques comme Saint-Moritz ou Gstaad, sont rarement destinés à la population locale. Que font les autorités communales face à cette situation? «En tant que commune, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour construire de nouveaux logements pour les habitants», déclare Christian Jott Jenny, maire de Saint-Moritz. Mais il ajoute: «Nous construisons ce que nous pouvons.» Sur les quelques parcelles constructibles appartenant à la commune, 200 à 350 logements abordables destinés à la population locale devraient voir le jour dans les quatre à six prochaines années. Certains projets sont toutefois ralentis par des oppositions qui retardent la construction. Christian Jott Jenny a été élu maire de la commune de Saint-Moritz. Mayk Wendt/Keystone De nouveaux logements sont certes en projet, mais dans le même temps, la commune perd chaque année des résidences principales qui peuvent encore être converties en résidences secondaires selon l'ancien droit. «La population locale porte aussi une part de responsabilité dans la vente des biens immobiliers», souligne le maire. «Les habitants ne vendent pas ces logements à des moniteurs de ski, ils préfèrent les céder comme résidences secondaires à des acheteurs fortunés.» Pas de contournement de la loi Et la résidence de la Via Serlas? Dans quelle mesure irrite-t-elle la population à la recherche d'un logement? «Ceux qui vivent à Saint-Moritz ont l'habitude de voir des villas en construction. Cela fait partie intégrante du paysage. C'est aussi ce qui nous fait vivre», indique Christian Jott Jenny. Après plusieurs arrêts temporaires des travaux, la villa peut désormais être achevée comme prévu. Le Tribunal fédéral a estimé qu'une utilisation comme résidence principale était réaliste. Pour l'instant, on ne sait pas qui occupera la maison. Le propriétaire n'a pas pu être contacté. Traduit de l'allemand par Laura Antonietti. Résidences secondaires de luxe en Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Quentin Schlapbach est rédacteur à la rubrique Berne. Il a fait un apprentissage de commerce et a étudié à l'école suisse de journalisme MAZ à Lucerne. Plus d'infos @qscBZ Sabrina Bundi travaille depuis 2023 à la rubrique Zurich Politique & Economie. La journaliste grisonne a étudié la germanistique et le romanche aux universités de Berne et de Fribourg. Plus d'infos @sabrina_bundi Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
04-08-2025
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«Ce n'est pas un simple coup de tête» : qui sont ces Français qui rêvent encore d'une résidence secondaire ?
Le marché des résidences secondaires est dans un trou noir. Avec la remontée des taux de crédits, le tour de vis à venir du gouvernement pour tenter de redresser des finances publiques, la fin de la parenthèse Covid où l'on aspirait à se mettre au vert à la moindre occasion et les mesures prises par certaines communes pour limiter les maisons de vacances sur leur territoire, les planètes semblent s'être alignées pour que la chute soit brutale. Mi-juillet, le réseau Century 21 annonçait ainsi une baisse des ventes de 20 % pour ce type de biens immobiliers au premier semestre 2025, par rapport à la même période de 2024. Parce que l'incertitude grandit, beaucoup de potentiels acquéreurs jettent l'éponge. La résidence secondaire a ceci de particulier qu'elle est effectivement secondaire, et donc non vitale. Les maisons de vacances continuent pourtant de faire rêver beaucoup de Français. En témoigne le nombre de requêtes enregistrées sur les plateformes de crédit immobilier. Le courtier en ligne Pretto, numéro 4 ou 5 du secteur selon les mois, s'est penché sur la situation de ces éventuels acquéreurs, en s'appuyant sur les 4855 simulations de crédit faites sur son site au cours des 12 derniers mois. Sans surprise, 41 % de ces simulations ont été réalisées par des habitants d'Île-de-France. Même si la méthode n'est pas aussi rigoureuse qu'un sondage en bonne et due forme, il y a tout de même de quoi en tirer quelques enseignements. 38% d'achats «solo» Toutes les données communiquées par Pretto, concernant la situation des éventuels emprunteurs, sont des moyennes. Ils auraient 45,5 ans en moyenne. Si une majorité d'entre eux se projette dans un achat en couple (62 %), ils sont aussi 38 % à vouloir faire une acquisition en solo. Une proportion qui est loin d'être anecdotique, quand on sait les contraintes financières et logistiques que représente une résidence secondaire. Bien sûr, ceux qui songent acheter ce type de biens immobiliers disposent de revenus mensuels importants : 8750 euros net pour l'emprunteur principal et 4630 euros net pour le coemprunteur, soit un revenu annuel de 150.000 euros. Ils ont un apport de 100.000 euros et recherchent un bien qui atteindrait 421.000 euros en moyenne. Le montant de l'emprunt envisagé est d'environ 322.000 euros avec une durée de remboursement de crédit longue. «L'achat d'une résidence secondaire n'est pas un simple coup de tête. C'est un projet structurant, réfléchi sur le long terme. Il est d'ailleurs financé sur un horizon équivalent à celui d'une résidence principale, avec une durée moyenne de crédit de 23 ans», analyse Pretto. Où ces acquéreurs potentiels achèteraient-ils ? Le classement réserve des surprises. L'Île-de-France arrive en tête, représentant 16,5 % des simulations. «Paris intra-muros , précise Pretto, représente à elle seule 8 % des projets. Elle reste étonnamment prisée, très probablement dans une orientation alliant usage personnel et rendement locatif». Force est de constater que le montant très élevé de la taxe foncière sur les résidences secondaires situées à Paris n'est pas un frein à l'achat. Viennent ensuite les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (13 %), Auvergne-Rhône-Alpes (10,5 %), et le Nouvelle-Aquitaine (10,5 %). Les Hauts-de-France et le Centre-Val de Loire sont les lanternes rouges du classement, avec respectivement 4 % et 3 % des requêtes.